AGEN – CONFÉRENCE – EXTRÊMES DROITES, UNE IDÉOLOGIE A DECONSTRUIRE
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[Communiqué de presse Migreurop]
Nous, les organisations soussignées, exprimons notre profonde inquiétude concernant le harcèlement et les attaques continues et croissantes contre KISA, une organisation non gouvernementale de premier plan qui lutte pour les droits humains et l’égalité pour tou·te·s à Chypre. Le travail de KISA promeut une société sans racisme ni discrimination, notamment en défendant les droits des migrant·e·s, des réfugié·e·s et des victimes de traite d’êtres humains.
Le 5 janvier 2024, au petit matin, KISA a été victime d’un attentat à la bombe ciblé. Un engin explosif a été placé devant ses bureaux, détruisant toutes les fenêtres et causant d’importants dégâts à la photocopieuse, aux ordinateurs et à une partie des archives de l’organisation. L’organisation soupçonne que l’attentat a été perpétré par des individus appartenant à des cercles racistes et nationalistes, étant donné que KISA et ses membres ont fait l’objet de menaces répétées. Malgré la gravité de l’attentat, les autorités chypriotes n’ont pas encore réagi officiellement. Alors que la police enquête, elle n’a pas publié de note d’information, contrairement à la pratique habituelle en cas d’incidents de ce type.
Le manque de communication officielle et publique concernant l’agression et l’enquête, ainsi que le manque de soutien à KISA et aux organisations de la société civile en général, témoigne d’un mépris inquiétant de la part des autorités. En effet, nous sommes profondément préoccupés par le fait que les autorités et la police n’aient pris aucune mesure pour protéger KISA et qu’elles n’aient pas réagi de manière adéquate aux nombreuses menaces et aux actes de violence physique et verbale, au harcèlement et aux campagnes de diffamation qui ont été officiellement signalés à la police.
En outre, cette attaque n’est pas un incident isolé, mais le résultat d’une longue campagne visant à discréditer et à réduire au silence les voix indépendantes à Chypre, en particulier KISA. En 2021, 38 organisations ont dénoncé le harcèlement continu contre KISA et les restrictions imposées à l’organisation, y compris son désenregistrement en tant qu’organisation non gouvernementale. Bien que KISA ait depuis lors un nouveau statut légal formel en tant que société à but non lucratif et que la radiation fasse l’objet d’un appel, le gouvernement – en particulier le ministère de l’Intérieur – continue de bloquer plusieurs des activités essentielles de KISA en faveur des migrant·e·s et des réfugié·e·s.
Les organisations soussignées sont également très préoccupées par le fait que les membres et les bénévoles de KISA, en particulier l’ancien directeur exécutif Doros Polykarpou, continuent de faire l’objet de poursuites pénales qui semblent être liées à ses activités de défenseur des droits humains. M. Polykarpou a été reconnu coupable le 21 décembre 2023 et, dix jours seulement après l’attentat à la bombe, condamné à payer une amende pour avoir prétendument « interféré » avec le travail de la police en 2019, après avoir exercé son droit d’observer l’interaction d’un agent de police avec un jeune motocycliste (un mineur, arrêté pour de possibles infractions au code de la route) et de fournir à l’enfant des informations de base concernant ses droits. Un autre procès lié à la criminalisation de M. Polykarpou dans son travail de défenseur des droits humains est en cours et concerne une visite au centre d’accueil de Pournara pour enquêter sur des allégations de conditions de vie inhumaines de mineurs non accompagnés. M. Polykarpou a signalé son agression physique par des agents de sécurité privés en mars 2022, mais il a ensuite été poursuivi pour divers chefs d’accusation (affaire 16767/22). Ces affaires font suite à des décennies d’accusations criminelles portées contre M. Polykarpou qui, selon KISA, font partie d’un ensemble d’affaires visant à intimider, à discréditer et à interférer avec le travail de KISA en tant que défenseur des droits humains. Avant cette dernière décision, M. Polykarpou avait été acquitté dans toutes les affaires judiciaires le concernant.
Nos préoccupations vont au-delà de l’impact immédiat sur KISA et englobent des questions plus larges concernant l’espace civique à Chypre. En particulier, la montée de la rhétorique raciste anti-migrant·e·s et la violence raciste dans le pays est alarmante et nécessite que des actions soient prises au plus vite.
Afin de promouvoir un environnement favorable à une société civile indépendante et à la solidarité avec les migrant·e·s et des réfugié·e·s, et supprimer les restrictions de l’espace de la société civile à Chypre et dans l’ensemble de l’Europe, les organisations soussignées appellent les autorités suivantes à :
Les autorités chypriotes :
L’Union européenne :
Signataires :
Organisations internationales et européennes :
Organisations nationales :
Auteur: Service communication
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