AGEN – CONFÉRENCE – EXTRÊMES DROITES, UNE IDÉOLOGIE A DECONSTRUIRE
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Aujourd’hui à 17h, la Commission des affaires étrangères examine le projet de loi autorisant la ratification par la France de l’accord de coopération entre l’Union européenne et la République islamique d’Afghanistan, Amnesty International France et La Cimade dénoncent un dispositif qui va faciliter les renvois forcés de ressortissants afghans.
Depuis 2017, Amnesty France et La Cimade se mobilisent contre les expulsions d’Afghans et alertent sur les risques graves qu’encourent ces personnes renvoyées dans leur pays en guerre ou indirectement vers un pays tiers qui menace à terme de les renvoyer vers l’Afghanistan
« La situation en Afghanistan est toujours aussi catastrophique pour les civils, et empêche de considérer le pays comme sûr. Dans un tel contexte, les renvois forcés d’Afghans sont illégaux et violent le principe de non refoulement, lequel interdit tout renvoi d’une personne qui l’exposerait à des violations graves de ses droits. Les personnes renvoyées de force en Afghanistan se trouvent en grave danger et souvent en grande précarité sociale, économique et psychologique. En 2018, un jeune Afghan renvoyé par l’Allemagne s’est suicidé dans une chambre d’hôtel à Kaboul. Une autre personne de retour d’Europe a été blessée lors d’une attaque importante à Kaboul, tandis qu’une troisième renvoyée par le Royaume-Uni a été tuée dans sa ville d’origine », a déclaré Lola Schulmann, chargée de plaidoyer à Amnesty International France.
« Près de 900 ressortissants afghans ont été enfermés en centre de rétention en 2018 dont près d’un quart ont été visés par une obligation de quitter le territoire français à destination de Kaboul. Les renvois vers des pays européens tels que l’Allemagne ou l’Autriche font également courir de graves dangers aux personnes afghanes car ces pays procèdent à des renvois vers l’Afghanistan », a déclaré David Rohi de La Cimade
Malgré des alertes répétées au ministère de l’intérieur sur des cas individuels, celui-ci est jusqu’ici resté sourd aux demandes de nos associations. Amnesty France et La Cimade demandent donc aux députés de la Commission des affaires étrangères de saisir cette opportunité pour appeler le gouvernement à instaurer un moratoire sur les expulsions d’Afghans.
Note aux rédacteurs
L’action en ligne « Halte aux expulsions vers l’Afghanistan » qui demande un moratoire sur les expulsions d’Afghans a déjà rassemblé près de 82 000 signatures.
L’action twitter lancée ce mardi 11 juin, invite le public à interpeller les députés sur les risques de la ratification de l’Accord UE-Afghanistan : « Ne ratifiez pas les yeux fermés ! Joignez-vous aux citoyens qui demandent au gouvernement un moratoire sur les expulsions d’Afghans. »
Auteur: Service communication
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