AGEN – CONFÉRENCE – EXTRÊMES DROITES, UNE IDÉOLOGIE A DECONSTRUIRE
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Alors que la communauté internationale fait mine de s’offusquer de la situation dramatique des personnes en migration en Libye, la Cimade, le collectif Loujna-Tounkaranké et le réseau Migreurop publient le rapport conjoint Coopération UE–Afrique, chronique d’un chantage. Outil de décryptage critique des mécanismes financiers et politiques de la coopération européenne sur les migrations avec les pays tiers, l’ouvrage appuie son analyse sur quatre pays africains : le Maroc, le Mali, le Sénégal et le Niger.
La situation en Libye est connue et documentée depuis des années, et les États européens qui financent la Libye pour qu’elle contrôle les migrations depuis sont territoire, sont en partie responsable du calvaire vécu par les personnes migrantes. La Libye, le Soudan, la Turquie, l’Afghanistan ou encore le Mali et le Niger, sont en effet autant de pays avec lesquels l’Union européenne (UE) et ses États membres collaborent afin de tenter de bloquer les mouvements migratoires. Depuis 2015, l’UE a ainsi multiplié les cadres de coopération sur les migrations avec les pays africains, notamment au travers de lignes de financements souvent difficiles à décrypter tant sur leurs objectifs que sur leurs montants.
Face à l’arrivée en 2015 sur les côtes européennes de plus d’un million de personnes fuyant pour la plupart la guerre et la persécution, l’UE a préféré la fermeture de ses frontières aux mesures de protection et de sauvetage. Les objectifs poursuivis : contenir loin de l’Europe les personnes migrantes, renvoyer du territoire européen celles qui s’y trouvent en situation qualifiée d’irrégulière et renforcer encore la militarisation des frontières alors même que des milliers de personnes décèdent chaque année en tentant d’entrer dans l’Union.
Pour mettre en œuvre cette politique, l’UE doit obtenir la collaboration des pays tiers afin qu’ils limitent les départs et acceptent le retour forcé de leurs ressortissants. Elle propose ainsi des contreparties, conditionnées à leur collaboration. Ce chantage, qui n’est pas nouveau et dont l’UE abuse dans toutes ses relations avec les pays africains, s’est particulièrement développé ces deux dernières années dans le domaine des migrations : il ne s’agit plus seulement de récompenser les États qui acceptent de coopérer, mais de faire en sorte qu’ils n’aient pas les moyens de s’y opposer, par l’inclusion de la dimension migratoire dans tous les domaines de coopération (économique, commercial, politique ou militaire), y compris l’aide au développement. En clair, il est devenu impossible pour les États ciblés de coopérer avec l’UE dans un domaine spécifique sans que les objectifs européens en matière migratoire ne soient aussi imposés.
Conduite au seul prisme des intérêts européens, cette politique renforce le caractère historiquement déséquilibré des relations de « coopération ». Elle entraîne en outre des conséquences désastreuses sur les droits des personnes migrantes, notamment celui de quitter tout pays, y compris le leur. Sous couvert d’aider ces pays à « se développer », les mesures « incitatives » européennes ne restent qu’un moyen de poursuivre ses objectifs et d’imposer sa vision des migrations.
Auteur: Service communication
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