AGEN – CONFÉRENCE – EXTRÊMES DROITES, UNE IDÉOLOGIE A DECONSTRUIRE
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Ce 23 novembre, le ministre de l’intérieur a annoncé la régularisation des femmes étrangères victimes de violences conjugales qui se trouvent illégalement en France. Une instruction devrait être envoyée dans les prochains jours aux préfets.
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences contre les femmes, La Cimade alerte sur la persistance de violences graves à l’encontre de toutes les femmes et appelle les pouvoirs publics à mener une véritable politique volontariste et de grande ampleur contre les violences faites aux femmes. Si la Cimade salue l’initiative du ministère de l’intérieur, elle reste vigilante sur la mise en œuvre de cette annonce.
Il y a 4 ans, Madame Schiappa accompagnée du Président Macron lançaient en grandes pompes “la Grande cause du quinquennat pour l’égalité femmes-hommes”. Soulignant que “le premier pilier de cette cause, c’est bien la lutte pour l’élimination complète des violences faites aux femmes”, la promesse était faite d’un changement de cap.
Toutes les femmes, indépendamment de leur âge, leur milieu social ou leur origine, peuvent un jour être confrontées à des violences. Pour certaines, et malgré l’existence de dispositifs juridiques, il peut être plus difficile de se protéger. « C’est le cas des femmes étrangères pour lesquelles la logique de suspicion, renforcée par des politiques migratoires toujours plus restrictives, prime trop souvent sur leur droit à être protégées », souligne Violaine Husson, Responsable des questions Genre et Protections à La Cimade.
Cette réalité est vécue, au quotidien, par des personnes étrangères en France. Maria*, victime de violences au sein de son couple, raconte le parcours du combattant pour faire reconnaitre les violences subies : « En quittant mon mari français, je risque de ne pas avoir le renouvellement de mon titre de séjour. Je dois maintenant convaincre la préfecture que j’étais victime de violences conjugales. J’ai porté plainte, je suis suivie par plusieurs médecins, j’ai perdu mon travail. Ça ne suffit pas, on me demande un divorce pour faute et de prouver que mon mari a été condamné ».
De nombreuses femmes étrangères qui disposent d’un titre de séjour en raison de leur situation conjugale, craignent, lorsqu’elles sont victimes de violences, de perdre leur droit au séjour en France si elles se séparent de leur époux ou compagnon violent.
Les personnes étrangères qui sont victimes de la traite des êtres humains doivent porter plainte contre leur exploitant et prouver qu’elles ont rompu tout lien avec le réseau ou l’auteur de l’exploitation. En 2020, seules 140 cartes de séjour pour des faits de traite ont été délivrées. Une goutte d’eau dans l’océan au vu du nombre de personnes exploitées en France.
« J’ai été exploitée en France pendant 3 ans. J’ai porté plainte pour séquestration et conditions indignes de travail. Il n’y avait pas marqué dans la plainte que c’était de la traite, je ne peux pas être protégée et on m’a dit que je devais rentrer chez moi », témoigne Ingrid*, victime de la traite à des fins d’exploitation par le travail.
Il est grand temps que le gouvernement prenne des mesures nécessaires pour permettre à toutes les femmes victimes de violences, y compris les ressortissantes étrangères, d’être effectivement protégées sur le territoire français en mettant un terme aux discriminations, en appliquant les dispositions protectrices et en améliorant les dispositifs existants.
*Nom modifié pour des raisons de sécurité
Auteur: Service communication
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