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Rendez-vous dans les Cévennes pour un spectacle son et lumière sur l’exil
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Mercredi 9 mars vers 16 heures un grave incendie a ravagé le centre de rétention de Marseille. 51 étrangers en situation irrégulière y étaient retenus. Pris en charge par les pompiers, ces personnes sont restées dans la cour du centre de rétention pendant près de six heures. Leurs vêtements étaient […]
Mercredi 9 mars vers 16 heures un grave incendie a ravagé le centre de rétention de Marseille. 51 étrangers en situation irrégulière y étaient retenus.
Pris en charge par les pompiers, ces personnes sont restées dans la cour du centre de rétention pendant près de six heures. Leurs vêtements étaient inadaptés, certains étaient chaussés de tongs. Pendant ces six heures ils n’ont pas eu d’accès au téléphone, ni à des toilettes. Aucune prise en charge psychologique n’a été mise en place.
Dans la soirée, 34 personnes ont été transférées vers le centre de rétention de Nîmes. Ces personnes qui venaient de subir un traumatisme, certaines étant très choquées, ont été menottées, et ce de manière si serrée que certaines en avaient des traces aux poignets.
Arrivés vers 1 heure 20 du matin au centre de rétention de Nîmes, les étrangers ont tous étés entassés dans un local de 20 m2. Certains, déjà incommodés par les fumées respirées à Marseille, se sont sentis mal. Le temps que les policiers les auditionnent un par un, les derniers n’ont pu gagner une chambre que vers 6 heures 30 du matin.
Le jeudi 10, 3 personnes qui avaient étés transférées à l’hôpital ont été amenées au centre de rétention de Nîmes.
Ce manque de considération pour la personne étrangère n’est pas nouveau : lorsque le CRA de Marseille avait été contaminé par la légionellose, l’administration avait laissé la bactérie se développer sans prendre les mesures adéquates, au mépris de la santé publique. Au centre de rétention de Nîmes, lors d’une récente épidémie de gale, alors que dans la même situation toute école se voit fermée et désinfectée, l’administration avait méprisé les protocoles hospitaliers et laissé des personnes se contaminer.
Au-delà de la violation des droits de retenu administratif (accès au téléphone, à un avocat, aux visites, menottage…), l’administration démontre son mépris des droits de l’homme. Faisant prévaloir à tout prix l’objectif de reconduite, elle déshumanise l’étranger qui n’est considéré que comme un chiffre sur le tableau des expulsions.
Les retenus ont déposé des requêtes auprès du juge des libertés qui statuera prochainement sur l’atteinte à leurs droits.
Auteur: Service communication
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