AGEN – CONFÉRENCE – EXTRÊMES DROITES, UNE IDÉOLOGIE A DECONSTRUIRE
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A l’aube d’un énième projet de loi toujours plus répressif à l’égard des personnes étrangères, la violence dans les centres de rétention administrative atteint des sommets.
Dans les CRA dans lesquels La Cimade intervient, la situation n’a jamais été aussi explosive. Conséquence de la politique d’enfermement et d’expulsion forcée menée de front par le gouvernement, qui assume le détournement de la rétention administrative, au mépris du sort des personnes enfermées, victimes de cet acharnement. Les préfectures ne placent plus en CRA pour éloigner à bref délai, comme c’est pourtant prévu par la loi, mais pour priver de liberté à des fins punitives.
Les violences physiques et verbales au sein du CRA, ou lors des escortes et tentatives d’embarquement se généralisent et semblent banalisées. Insultes racistes, coups et menaces ne sont plus exceptionnels mais deviennent le quotidien pour des personnes enfermées.
Face à l’accroissement de ces tensions et des faits de violence policière, dont nous sommes témoin dans l’exercice de notre mission à l’intérieur des centres de rétention, notre association souhaite alerter aujourd’hui. Par ailleurs, les discours nauséabonds du ministre de l’Intérieur, d’une partie de la classe politique et médiatique, assimilant de manière systématique délinquance et immigration, légitiment une logique d’impunité policière, décourageant les personnes qui se déclarent victimes de tels actes de porter plainte, craignant des poursuites voire des condamnations pénales. Au-delà des craintes de représailles, cette procédure reste complexe et inadaptée pour les personnes en CRA en termes de délais.
A tout cela s’ajoute l’enfermement croissant de personnes présentant des troubles psychiatriques et se retrouvant en rupture de soins au CRA. Chez ces personnes malades, sans prise en charge médicale adaptée, l’enfermement exacerbe leurs maux que les professionnels intervenant au sein des CRA ne savent et ne peuvent gérer. La réponse apportée est alors, dans certains CRA, le placement en salle d’isolement, qui, en plus d’être inadapté, ne fait qu’aggraver le sentiment de détresse déjà causé par la privation de liberté. Ainsi, de plus en plus de personnes nous font part, ces dernières semaines, de leurs angoisses voire de leurs pensées suicidaires, et les passages à l’acte sont nombreux.
Enfin, l’enfermement de personnes inexpulsables ou de personnes protégées par la loi contre un éloignement du territoire (comme les parents d’enfants français, les conjoints de français, etc.) rajoute, dans un climat déjà plus que tendu, un sentiment d’injustice criant.
Ces situations d’enfermement où l’arbitraire administratif est maître, constituent de véritables abus qui poussent les personnes à se mettre dans des situations dangereuses, afin d’échapper à des violences ou à leur expulsion.
La Cimade alerte sur le climat délétère dans les centres de rétention et les risques pour l’intégrité des personnes enfermées qui en découle. Nous demandons un réel examen de la situation des personnes préalablement à leur placement en rétention et la fin de l’enfermement des personnes qui devraient être prises en charge sur le plan médical pour certaines, au mieux être régularisées pour d’autres.
Enfin, et ces constats ne viennent qu’alimenter notre revendication principale, nous demandons la fin de cet enfermement spécifique aux personnes étrangères pour des raisons administratives et la fermeture de tous les centres et locaux de rétention administrative.
Auteur: Service communication
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