Rassemblement à Roanne samedi 21 décembre
né.es ici ou venu.es d’ailleurs l’égalité des droits, c’est pour toutes et ...
La Cimade, comme d’autres associations présentes à Mayotte, défend des valeurs comme le droit à l’instruction, le droit à un logement digne pour tou.tes, le droit aux minimas sociaux, sans aucune distinction et sans discrimination.
La Cimade est une association française, créée il y a plus de 80 ans et relevant de la loi de 1901. Elle a pour objectif, en outre-mer comme en métropole, de manifester une solidarité active avec toutes les personnes opprimées et exploitées, et cela dans le respect des principes républicains français. Comme l’indiquent ses statuts, « elle défend la dignité et les droits des personnes réfugiées et migrantes, quelles que soient leurs origines, leurs opinions politiques ou leurs convictions. »
La Cimade est présente à Mayotte depuis 2008 et s’inscrit dans une démarche d’avancée des droits pour l’intégralité de la population du département. Depuis plusieurs semaines, La Cimade soutient activement les habitant∙e∙s des quartiers de la Pompa et Petite Terre, concerné∙e∙s par un arrêté d’expulsion pris par le préfet le 22 octobre 2021 dans le cadre de la Loi Elan.
La Cimade défend en effet le droit à un logement digne pour tou∙te∙s et la fin de l’habitat insalubre sur l’ensemble du territoire. Mais ce combat ne peut pas passer par la destruction et la démolition de quartiers entiers, sans proposition de relogement. Or c’est cela dont nous sommes témoins au quotidien dans des opérations violentes prise sur la base de la Loi Elan. Les familles concernées sont démunies, n’ont pas de solution pérenne de relogement ni d’accompagnement à la rescolarisation. Ces opérations, telles qu’elles sont menées, contreviennent aux principes même des lois démocratiques et mettent en péril les droits fondamentaux des personnes.
C’est pourquoi, avec plusieurs associations, le GISTI, la FASTI, la LDH et Médecins du Monde, La Cimade a décidé d’appuyer le recours de plusieurs requérants individuels concernés contre un arrêté portant démolition des habitations, sans solution de relogement.
La Cimade était ainsi présente au tribunal le lundi 13 décembre lors de l’audience examinant ce recours. A la sortie du tribunal, une vingtaine de personnes apparentées au collectif des citoyens de Mayotte ont manifesté contre ce contentieux. Après plusieurs échanges verbaux violents, ces dernières ont continué leur manifestation devant le local de La Cimade, et par la suite tenté violemment de s’y introduire. Cette tentative a duré plusieurs heures, le tout sous une pluie d’insultes et de cris permanents. Depuis, les membres du collectif sont toujours devant le local, et déclarent attendre le retour des équipes de La Cimade, perpétuant ainsi leur menace à notre encontre. Cette action a d’ailleurs reçu des soutiens et relais politiques d’extrême droite, aux antipodes des principes républicains qui nous animent.
Face à ces violences inacceptables, notre organisation a décidé une nouvelle fois de déposer plainte auprès du Procureur de la République, dans la continuité d’une première plainte déposée en 2018 après les tentatives d’intrusion dans nos locaux par des membres d’un collectif, plainte toujours en cours d’instruction. Nous condamnons vivement ces faits et appelons les manifestant∙e∙s à cesser immédiatement leur rassemblement devant le local de La Cimade et les menaces proférées à l’encontre des membres de l’association. La Cimade, comme d’autres associations présentes à Mayotte, défend des valeurs comme le droit à l’instruction, le droit à un logement digne pour tou∙te∙s, le droit aux minimas sociaux, sans aucune distinction et sans discrimination. Nous puisons ces valeurs dans les principes qui fondent un Etat de droit comme la République française et c’est au nom de cela que nous continuerons à les défendre.
Contact presse
Valentina Pacheco +33 (0)6 42 15 77 14 valentina.pacheco@lacimade.org
Auteur: Service communication
né.es ici ou venu.es d’ailleurs l’égalité des droits, c’est pour toutes et ...
Cette année est marquée par un triste anniversaire, les 40 ans des centres de rétention ...
Cette année est marquée par un triste anniversaire, les 40 ans des centres de rétention ...
Dans un rapport publié le 11 décembre dernier, le Défenseur des droits (DDD) détaille les ...