Réaffirmons notre rôle de vigie, défendons nos libertés
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La Cimade a été reçue mercredi 9 juillet par Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne.
Si elle reconnaît nécessaire l’apport des migrants, l’Europe ne peut commencer une politique commune d’immigration par l’harmonisation de leur expulsion et de leur rétention
La Cimade a été reçue mercredi 9 juillet par Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne. Après l’adoption de la « directive retour » par le Parlement européen, la Cimade a rappelé au Commissaire européen chargé des questions d’immigration et d’asile les atteintes à des engagements internationaux de l’Europe et les très graves dangers contenus dans cette directive. La Cimade a apprécié l’écoute attentive de M. Barrot, et sa volonté de mettre en œuvre des mécanismes qui permettraient de limiter les effets les plus néfastes de cette directive à l’égard de plusieurs libertés fondamentales.
Pour autant, la Cimade a réaffirmé à M. Barrot que cette directive « retour », fondamentalement répressive et humiliante pour les peuples et les personnes qui en subiront les conséquences, devrait être abandonnée. La Cimade a demandé à M. Barrot, comme elle le fera au président du Parlement européen, que la Commission et le Parlement saisissent la Cour de justice des Communautés européennes afin que soit vérifiée la légalité de cette directive au regard des conventions internationales de protection des droits de l’Homme.
Alors que vient d’être présenté le pacte européen sur l’immigration et l’asile, qui s’inscrit dans la droite ligne de l’approche principalement sécuritaire des politiques européennes depuis vingt ans, la Cimade rappelle les conséquences dramatiques des politiques européennes actuelles en matière d’asile et d’immigration. Cette politique, se voulant « équilibrée » dans sa présentation, mais qui est appliquée essentiellement sous l’angle répressif, nuit aux relations avec les pays tiers, met en danger la vie des personnes migrantes, porte atteinte à leurs droits et génère tensions et incompréhensions entre les peuples.
À la veille du Sommet de l’Union pour la Méditerranée, la Cimade appelle à un changement de perspective et demande à l’Union européenne de renoncer à la « directive de la honte », symbole d’une logique d’exclusion et de fermeture et dont l’application éventuelle signifierait de nouvelles conséquences inhumaines pour les migrants.
À l’occasion de la présentation du pacte européen sur l’immigration et l’asile, la Cimade diffuse une analyse des principales mesures qu’il contient et les replace dans le contexte de la politique de l’Union européenne en matière d’asile et d’immigration depuis vingt ans : www.lacimade.org
Contact presse :
Adrien Chaboche / 01 44 18 60 56 / 06 42 15 77 14 / adrien.chaboche@lacimade.org
Auteur: Service communication
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