PAU : LA CIMADE ET SES PARTENAIRES DENONCENT LES CONDITIONS D’ACCUEIL INDIGNES DES PERSONNES EN DEMANDE D’ASILE
LES PRAHDA (programmes régionaux d'accueil et d'hébergement des demandeurs d'asile) font partie ...
Cette fiche expose de manière synthétique les droits des personnes hébergées, des particuliers hébergeant et des équipes sociales de centres d’hébergement en matière d’interpellations à domicile pour expulser une personne étrangère ; dans un contexte où les pratiques et la loi tendent à développer ces méthodes.
Depuis quelques années, de nouvelles formes d’hébergement spécialisées pour les personnes migrantes ont été créées. Au-delà de leurs fonctions premières, certains de ces centres sont de plus en plus utilisés comme des outils de contrôle et de surveillance des personnes, conduisant à un véritable dévoiement du droit à l’hébergement. Certains centres dédiés au renvoi des personnes (dispositif de préparation au retour – DPAR) se multiplient. Parallèlement, face au manque de places d’hébergement dans les dispositifs publics, de nouvelles formes de solidarité conduisent de plus en plus de citoyen‧ne‧s à accueillir des personnes migrantes, notamment « dublinées », chez elles.
Dans ce contexte, cette fiche se propose de rappeler les droits des personnes hébergées, des personnes hébergeantes, des équipes sociales et des directions des centres d’hébergement en cas d’interpellation à domicile (ou « visite domiciliaire ») d’une personne étrangère sous procédure d’expulsion.
Sous certaines conditions, une personne étrangère peut être interpellée directement chez elle par la préfecture, avec l’assistance de la police ou de la gendarmerie, pour permettre la mise en œuvre de la procédure d’éloignement du territoire qui la vise.
Son domicile peut par ailleurs faire l’objet d’une fouille aux fins de recherche et de retenue de tout document attestant de la nationalité de la personne.
Sont principalement visées :
L’arrestation de la personne a pour objectifs :
L’interpellation à domicile est autorisée par la loi uniquement lorsque la personne :
La préfecture doit demander au juge des libertés et de la détention (JLD) :
Ces documents doivent également être transmis par la police ou la gendarmerie au JLD qui a autorisé l’arrestation. La personne étrangère n’est pas obligée de les signer ; le cas échéant, la mention « refus de signer » et les motifs du refus sont reportés sur les documents avant envoi au juge ;
Cet appel n’est pas suspensif : la personne est interpellée même si un appel immédiat est fait, par son avocat‧e par exemple.
Si la personne est hébergée chez un‧e ami‧e, ces documents peuvent lui être notifiés en lieu et place de l’intéressé‧e.
Un appartement, une chambre d’hôtel ou dans un centre d’hébergement sont des domiciles. Même un lieu occupé « sans droit ni titre » peut être considéré comme un domicile par les juges et bénéficie des principes d’inviolabilité et de protection de la vie privée.
Particularité : Les centres d’hébergement, espaces publics et espaces privés :
Les espaces privés (chambres et appartements des personnes) sont des domiciles.
Les espaces publics (couloirs, hall, lieu de restauration) relèvent du gestionnaire du centre
Pour les personnes privées hébergeant des personnes étrangères en voie d’expulsion :
Pour les équipes sociales des centres d’hébergement :
S’il n’y a pas de décision du JLD :
Découvrir les autres fiches-réflexe de La Cimade :
Télécharger la fiche-réflexe interpellations à domicile ci-dessous (mise à jour mai 2021).
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