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Joseph* est Haïtien. Il est arrivé en Guyane en 2001 à l’âge de 15 ans. Après quelques années en Guyane, il a rencontré Sylvie*, française, et ensemble, ils ont eu une fille.
Joseph* est Haïtien. Il est arrivé en Guyane en 2001 à l’âge de 15 ans. Après quelques années en Guyane, il a rencontré Sylvie*, française, et ensemble, ils ont eu une fille. Ils étaient très jeunes et le père de Sylvie a refusé que Joseph reconnaisse sa fille. Sylvie vit chez ses parents avec leur fille et Joseph leur rend visite quotidiennement. Il lui apporte tant d’un point de vue affectif que matériel. Sylvie a insisté auprès de son père et Joseph a pu finalement reconnaître sa fille lorsqu’elle a eu 2 ans. Aujourd’hui, c’est un véritable chemin de croix pour démontrer à la Préfecture qu’il s’occupe de sa fille française.
Sa demande de carte de séjour initiée en 2009 pour pouvoir vivre régulièrement en Guyane française aux côtés de sa fille a été enregistrée par la Préfecture fin 2009. En décembre 2009, on lui a dit oralement au guichet de la Préfecture qu’il aurait un refus. Suite au séisme, les convocations se sont multipliées, chaque fois il apportait de nouveaux éléments, des factures de vêtements pour sa fille, l’ouverture d’un compte bancaire au nom de sa fille, des versements d’argent réguliers sur son compte, des virements à sa mère, mais on lui disait chaque fois qu’il fallait attendre une prochaine convocation. Le 5 octobre, il vient d’avoir la réponse à sa demande de titre de séjour : c’est un refus et le Préfet l’oblige à quitter le territoire pour retourner en Haïti.
Retourner en Haïti pour Joseph, ce n’est pas envisageable. Comment pourrait-il partir vivre à des milliers de kilomètres de sa fille? Comment pourrait-il envisager de rentrer en Haïti alors que sa plus proche famille en Haïti vit à Port-au-Prince et a été bouleversée par le séisme de janvier ?
Il répond pourtant aux critères de la loi pour obtenir une carte de séjour, mais comment le justifier quand l’administration demande toujours plus de preuves ?
* Les noms ont été volontairement changés.
Auteur: Service communication
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