PAU : LA CIMADE ET SES PARTENAIRES DENONCENT LES CONDITIONS D’ACCUEIL INDIGNES DES PERSONNES EN DEMANDE D’ASILE
LES PRAHDA (programmes régionaux d'accueil et d'hébergement des demandeurs d'asile) font partie ...
Il y a 40 ans, le gouvernement demandait à La Cimade d’être présente dans tous les Centres de rétention administrative (CRA), Depuis, elle est témoin et actrice dans ces lieux où des milliers de personnes étrangères sont enfermées dans l’ombre, victimes de nombreuses atteintes à leurs droits et à leur […]
Il y a 40 ans, le gouvernement demandait à La Cimade d’être présente dans tous les Centres de rétention administrative (CRA), Depuis, elle est témoin et actrice dans ces lieux où des milliers de personnes étrangères sont enfermées dans l’ombre, victimes de nombreuses atteintes à leurs droits et à leur dignité.
Aujourd’hui, La Cimade intervient dans huit des 26 CRA existants. Elle défend les droits des personnes retenues, dénonce les abus constatés et combat l’existence de ces lieux.
À l’occasion du renouvellement des marchés publics pour l’aide à l’exercice des droits des personnes retenues, lancé par le ministère de l’Intérieur pour janvier 2025, l’Assemblée générale de La Cimade a décidé de maintenir son engagement dans les CRA en répondant aux appels d’offres. Cette décision est assortie des conditions suivantes :
La Cimade a toutefois pris la décision de cesser son intervention dans le centre de rétention du Mesnil-Amelot. Cette décision repose sur des constats graves recueillis dans ce CRA, l’un des plus gros existant : multiplication des abus, enfermement de personnes vulnérables ou gravement malades, expulsions illégales, conditions indignes, recours abusif à l’isolement et violences atteignant l’intégrité des personnes retenues. L’association considère que ces pratiques l’empêchent d’exercer sa mission d’aide à l’exercice des droits.
Des atteintes inacceptables à la liberté d’expression, un état de droit en danger
Les récentes déclarations du ministre de l’Intérieur, affirmant vouloir mettre fin à la présence des associations dans les CRA au profit de l’OFII, établissement sous sa tutelle, sont préoccupantes. En nous accusant d’être « juges et parties », le ministre cherche à étouffer une voix critique et indépendante dans ces lieux marqués par l’opacité et des violences récurrentes.
Au-delà, dans le cadre du renouvellement du marché en cours, le respect par les pouvoirs publics et les administrations de la liberté d’expression et de témoignage des associations intervenant dans les CRA fait l’objet de remises en cause, autour notamment de l’invocation de la loi du 24 aout 2021. La Cimade entend voir ces libertés pleinement garanties et entend contester les clauses du marché ou l’interprétation de celles-ci qui les entravent.
La Cimade appelle à l’action
Ainsi, dans un contexte où le ministre de l’Intérieur alimente les amalgames entre immigration, dangerosité et délinquance, tout en stigmatisant l’action des associations, La Cimade réaffirme sa détermination à poursuivre le combat qui est le sien depuis 40 ans et qui le restera. Elle continuera à :
Elle appelle, à cet égard, les membres de la société civile à défendre la liberté d’association, la liberté d’expression et la liberté d’aider autrui, principes de la République.
Nous ne nous tairons pas. Nous continuerons à témoigner et à agir.
La Cimade, manifestant une solidarité active avec les personnes opprimées et exploitées (art.1 statuts)
Auteur: Service communication
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