Charter affrété par Frontex : 58 personnes géorgiennes expulsées au mépris de leurs droits
COMMUNIQUE DE PRESSE CIMADE / MRAP 35 Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi ...
Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi 26 février, la rumeur commence à se ...
Après trois mois de suspension de son activité en raison de l’épidémie du Covid-19, crise sanitaire ayant entraîné la fermeture des frontières , le centre de rétention administrative de Rennes rouvre le 29 juin.
Alors même que nombre de frontières demeurent fermées et que la situation sanitaire mondiale est toujours incertaine, l’expulsion de personnes étrangères reste donc une priorité du Gouvernement.
Si l’administration présente des conditions de réouverture comme autant de garanties pour faire face à la propagation du virus (respect des gestes barrières, nombre limité de personnes enfermées au CRA…), l’enfermement pour une longue durée d’un grand nombre de personnes dans un environnement clos impliquant une proximité importante reste une source de risque évidente.
Ce, alors même que l’objectif légal de cette privation de liberté, qui doit être la préparation au départ des personnes enfermées, peut être vu comme détourné. Il est impossible de mettre en œuvre des expulsions dans un contexte international où la plupart des pays n’acceptent pas le retour de leurs ressortissants en raison des risques sanitaires liés à la pandémie mondiale.
Dans certains CRA restés ouverts durant le confinement plusieurs personnes atteintes du Covid-19 ont été recensées comme dans celui de Vincennes. A Coquelles, qui avait fermé temporairement, une personne a été testée positive quelques jours à peine après la réouverture du centre.
Le retour à la normale comprend ainsi la reprise de l’enfermement des personnes en situation irrégulière, dans des prisons qui ne disent pas leur nom, où elles attendent une hypothétique expulsion, dans des conditions sanitaires qui les mettent en danger.
La Cimade dénonce ce retour à l’”anormal” et appelle le gouvernement à un véritable changement de cap de la politique menée à l’encontre des personnes étrangères. Et ainsi à faire preuve d’un sens des priorités à la hauteur des enjeux liés à la crise sanitaire et au respect des droits fondamentaux des personnes étrangères.
Auteur: Région Bretagne Pays de Loire