Rats, cafards, froid, humidité : Un « patrimoine » dont les jeunes migrants se passeraient bien
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Une expulsion de migrants, dont des réfugiés syriens, a eu lieu hier matin à Calais. Malgré une lettre adressée au préfet et sous-préfet de Calais par treize associations proposant une concertation sur place, l’expulsion a eu lieu sans diagnostic ni concertation: sur 150 personnes, seulement 17 demandeurs d’asile ont trouvé une place en foyer d’urgence.
Situation humanitaire d’urgence suite à l’expulsion des réfugiés de Calais
Une expulsion de migrants, dont des réfugiés syriens, a eu lieu hier matin à Calais. Malgré une lettre adressée au préfet et sous-préfet de Calais par treize associations proposant une concertation sur place, l’expulsion a eu lieu sans diagnostic ni concertation: sur 150 personnes, seulement 17 demandeurs d’asile ont trouvé une place en foyer d’urgence.
Les sollicitations des associations demandant une concertation dans le respect de la circulaire du 26 août 2012 auprès de la préfecture sont restées sans réponse. Ainsi l’expulsion du lieu de vie de la rue Mouron dit « Beer house » d’hier matin a jeté les 150 migrants à la rue, les obligeant à chercher un autre refuge précaire.
Du fait de l’absence d’anticipation, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale n’a pu trouver que 33 places d’hébergement d’urgence dans le Pas-de-Calais. Parmi la cinquantaine de demandeurs d’asile expulsés, seulement 17 d’entre eux ont pu bénéficier de ces places car ils pouvaient justifier de leur statut de demandeur d’asile.
Les propositions d’hébergement ont été très mal comprises par les migrants du fait de la présence d’une seule interprète arabophone pour une centaine de personnes présentes ce matin. Une situation qui aurait pu être évitée avec une concertation en amont avec les associations.
Au final, ce sont plus de cent personnes qui restent dans le dénuement le plus total, laissant pour compte les principes d’inconditionnalité de l’hébergement en France. Afin de secourir ces personnes, les associations effectuent depuis hier une distribution de matériel de première nécessité et un suivi social dans les foyers d’hébergement.
Aujourd’hui nous dénonçons cette évacuation effectuée sans réel travail de concertation ni solution alternative de relogement et réclamons un diagnostic préalable avant toute expulsion.
Cette politique de répression ne fait que maintenir les personnes dans l’errance et aggrave leur état de santé au vue des conditions d’accueil déplorables et des risques sanitaires de plus en plus importants.
Associations signataires :
ADRA Dunkerque, AMiS Téteghem, Auberge des Migrants, Cimade Nord/Picardie, Collectif Fraternité Migrants du Bassin minier 62, Fondation Abbé Pierre, France Terre d’Asile, Itinérance Cherbourg, Ligue des Droits de l’Homme Dunkerque, Médecins du Monde, Délégation du Secours Catholique du Nord, Délégation du Secours Catholique du Pas-de-Calais, Terre d’Errance Steenvoorde, Terre d’Errance Norrent-Fontes, Salam Nord-Pas-de-Calais
Contacts presse :
Médecins du Monde : Emmanuelle Hau 01 44 92 14 31 emmanuelle.hau@medecinsdumonde.net
France terre d’asile : Christophe Harrison 01 53 04 39 93 charrison@france-terre-asile.org
Secours Catholique : Véronique Devise 06 31 88 89 12 devise.veronique@wanadoo.fr
Auteur: Service communication
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