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Délit de solidarité : 35 heures de garde à vue

23 mars 2021

A Montgenèvre, deux maraudeurs ont été placés en garde à vue pour avoir porté assistance à des personnes exilées en danger dans la montagne. Les associations se mobilisent contre cette criminalisation de la solidarité.

Dimanche 21 mars à Gap, manifestation

Assistance en montagne

Dans la nuit de samedi 20 mars à dimanche, lors d’une maraude portant assistance à des personnes exilées en danger dans la montagne, deux personnes ont été arrêtées par la Police aux Frontières et placées en garde à vue.

Ces solidaires, l’un de Tous Migrants, l’autre de la Confédération Paysanne ont été, selon le parquet de Gap,  « interpellées en flagrant délit (…) pour des faits d’aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière ».

Leur garde à vue a duré trente cinq heures, ils n’ont été libérés que lundi.

Non au délit de solidarité

Dès dimanche, plusieurs rassemblement ont eu lieu à Montgenèvre et à Gap, pour dénoncer ces atteintes à la solidarité.(voir photo à Gap)

La Cimade, ainsi que Tous Migrants, la Confédération Paysanne et Solidaires 05 ont tenus à manifester leur indignation et leur soutien aux solidaires inquiétés. Porter secours est un devoir et un droit

Extrait du communiqué de presse de la Confédération Paysanne :

« Nous exigeons la libération rapide de nos camarades, l’évolution de la gestion aux frontières et la remise en cause des politiques publiques néolibérales qui conduisent à ces situations inacceptables. »

Soutenons les solidaires

  • Le 22 avril au tribunal de Gap, jugement de deux solidaires en première instance pour « aide à l’entrée et à la circulation sur le territoire national de personnes en situation irrégulière ». Ils ont été interpellé le 19 novembre alors qu’ils étaient en train de porter secours à une famille Afghane sur le territoire français.
  • Le 27 mai, jugement en appel des « 7 de Briançon » suite à la condamnation prononcée le 13 décembre 2018. Ils ont été condamnés en première instance à des peines allant jusqu’à quatre mois de prison ferme et huit mois avec sursis pour avoir participé le 22 avril 2018 à une manifestation antifasciste. Cette manifestation spontanée visait à dénoncer l’action du groupe fascisant Génération Identitaire présent la veille au col de l’Échelle ( Hautes Alpes) et la militarisation de la frontière qui met des vies en danger.

Rendez-vous nombreu.ses :

  LE 22 AVRIL A GAP, 12 H DEVANT LE TRIBUNAL

                         ET LE 27 MAI A GRENOBLE, 14 h DEVANT LE TRIBUNAL

 

 

 

Auteur: Région Sud-Est

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