PAU : LA CIMADE ET SES PARTENAIRES DENONCENT LES CONDITIONS D’ACCUEIL INDIGNES DES PERSONNES EN DEMANDE D’ASILE
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Sophie témoigne de la violence et de l’agressivité vécue lors d’une tentative de visite de son mari au centre de rétention de Toulouse pendant le confinement. Michaël, son mari, aurait dû sortir de prison libre, mais l’administration a tenté de l’expulser.
Le 5 mai, Sophie attend Michaël, son mari, qui devait sortir de la maison d’arrêt de Seysses après une courte peine. Après beaucoup d’inquiétude et de nombreux appels téléphoniques, elle a tenté de lui rendre visite au centre de rétention administrative (CRA) de Toulouse ou juste d’y obtenir des informations. Mais elle a été confrontée au mur, au silence et à la violence de l’administration.
Lorsque La Cimade a pu échanger avec Sophie en fin de matinée, elle était effondrée. Sophie a accepté de témoigner par téléphone. Elle parle de la violence de l’enfermement, de l’incompréhension face à des procédures brutales et inhumaines.
Sophie et Michaël ont deux enfants de 18 mois et 28 mois, tous de nationalité française, comme leur mère. Michaël est bulgare, il est parfaitement intégré dans la société française, paie ses impôts et avait signé un contrat de travail qui devait débuter dès sa sortie de prison.
Alors que Michaël dispose d’une adresse et d’une situation stable connue de la préfecture, le jour de sa sortie de prison, l’administration a préféré tenter de l’expulser en l’enfermant au centre de rétention de Toulouse. Elle aurait pourtant dû privilégier sa liberté et le laisser rejoindre sa famille et faire valoir ses droits. Ceci est vrai en temps normal, mais encore plus en période de confinement et de crise sanitaire où enfermer des personnes dans un centre de rétention est source d’anxiété et peut constituer une source de propagation de l’épidémie du covid-19.
Ne voyant pas venir Michaël, Sophie contacte un travailleur social de la prison. Ce dernier lui conseille de se rendre au centre de rétention pour essayer d’obtenir des informations sur la présence éventuelle de son compagnon.
Après quatre jours enfermé au centre de rétention de Toulouse, Michaël a été remis en liberté par la justice qui annule une décision d’expulsion illégale de la préfecture.
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* Les prénoms des personnes citées ont été modifiés.
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Auteur: Service communication
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