Charter affrété par Frontex : 58 personnes géorgiennes expulsées au mépris de leurs droits
COMMUNIQUE DE PRESSE CIMADE / MRAP 35 Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi ...
Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi 26 février, la rumeur commence à se ...
La politique d’enfermement à tout prix, dans un contexte sanitaire qui ne permet pas d’expulser les personnes retenues dans des délais raisonnables, provoque des tensions fortes dans les centres de rétention.
Vendredi 30 juillet, des personnes enfermées ont exprimé leur mécontentement sur la situation au CRA de Rennes.
Alors que le contexte de crise sanitaire provoque la fermeture de nombreuses frontières, ou la mise en place de mesures contraignantes rendent plus difficiles l’organisation des expulsions, le gouvernement fait le choix de maintenir sa politique d’enfermement massif, à tout prix.
L’enfermement administratif des personnes étrangères a été poursuivi durant toute la crise sanitaire par le gouvernement, au même rang que d’autres activités dites « essentielles ».
Ces dernières semaines les instructions ont été données pour que l’activité reprenne à 80%, pour tendre vers les 100%.
Pour les autorités, cette activité est prioritaire en dépit des conditions sanitaires qui ne s’améliorent pas, et même au contraire se dégradent fortement dans certains pays, et alors qu’il est annoncé une 4e vague du virus.
De nombreuses tensions ont éclaté ces dernières semaines au CRA de Rennes, comme dans d’autres centres de rétention : https://www.lacimade.org/emeutes-au-cra-du-mesnil-amelot/
Vendredi midi, les personnes enfermées dans ce contexte au CRA de Rennes, ont protesté contre cette situation et ont provoqué un mouvement collectif qui a été fortement réprimandé par les forces de police.
Plusieurs personnes ont tenté des gestes désespérés (automutilations, volonté de passage à l’acte suicidaire).
La Cimade dénonce fermement l’acharnement administratif des pouvoirs publics à l’encontre des personnes étrangères, au mépris de leurs droits les plus fondamentaux.
La Cimade demande aux pouvoirs publics de mettre fin à cette politique totalement disproportionnée qui met en danger la santé des personnes enfermées.
© Jeremie Lusseau
Auteur: Service communication