PAU : LA CIMADE ET SES PARTENAIRES DENONCENT LES CONDITIONS D’ACCUEIL INDIGNES DES PERSONNES EN DEMANDE D’ASILE
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Vladimir Kalachov est sorti hier soir du centre de rétention après décision en sa faveur du tribunal. Laurence Hardouin, présidente de la Cimade Bayonne, a annoncé la nouvelle au milieu des banderoles et des photos de l’adolescent.
SANS PAPIERS. –Vladimir Kalachov est sorti hier soir du centre de rétention après décision en sa faveur du tribunal Vladimir peut rester (article de Véronique Fourcade)
La manifestation de soutien à Vladimir Kalachov a tourné à l’explosion de joie hier soir : le jeune orphelin Géorgien, réfugié à Bayonne depuis janvier 2006 pourra rester en France en vertu de l’arrêt de la cour d’appel de Bordeaux rendu hier en début d’après-midi.
Laurence Hardouin, présidente de La Cimade, a annoncé la nouvelle au milieu des banderoles et des photos de l’adolescent : « La cour d’appel de Bordeaux a annulé l’arrêté de reconduite à la frontière en reconnaissant que l’état d’orphelin de Vladimir ne pouvait pas être contesté, que sa seule famille, son demi-frère, était ici et que la reconduite à la frontière était une atteinte disproportionnée. La décision précise que la préfecture devra fournir un titre de séjour définitif à Vladimir ».
L’ultime bataille pour les avocats de Vladimir a été de prouver au directeur du centre de rétention de Toulouse qu’il devait libérer Vladimir : « Il a fallu faxer les documents mais ça y est, il doit être en train de sortir. Il est resté 29 jours en centre de rétention, avec un stress énorme. C’est allé jusqu’à sa présentation à l’ambassade de Géorgie la semaine dernière. Par chance, le laisser-passer émanant de cette ambassade autorisant le retour en Géorgie n’est jamais arrivé. C’était une course contre la montre. »
Dans l’assistance, quelques larmes d’émotion, des applaudissements et un soulagement collectif, traduit par Lucien Betbeder, éducateur à La Sauvegarde et premier soutien du jeune homme : « Si quelqu’un comme lui avait été expulsé, c’était à désespérer. L’État l’avait placé sous la protection du juge des enfants et le même État le mettait en position d’expulsable ! Vladimir a vraiment montré qu’il voulait s’intégrer : il a appris la langue, trouvé un métier et un employeur? Il ne manquait que les papiers ».
Journal « Sud Ouest » – 16 mai 2008
Auteur: Service communication
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